Dès notre arrivée, il a bien fallu répondre à des questions que nous avons toujours esquivées, parce qu’elles obligent à un examen plus approfondi de soi-même.
C’est dérangeant de se poser des questions, de se mettre en cause. C’est parfois prendre le risque de reconnaitre que l’on s’est trompé
Pourquoi partir, si loin, si longtemps ?
La réponse ne peut pas venir spontanément, d’un seul jet, tant les raisons sont multiples, se complètent, s’entrechoquent, voire se contredisent.
Nous partons avec nos certitudes et nos incertitudes, avec nos forces et nos fragilités, nos espoirs et nos incohérences. Et nous avons pris 3 mois pour essayer d’y mettre de l’ordre.
Pauline, la cousine de Jean-Jacques, a laissé sur le buffet de la salle un petit mot calligraphié :
« Quoi que tu rêves d’entreprendre
commence-le.
L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. » Goethe
Lorsqu’une idée vous trotte dans la tête pendant des mois, des années, vous n’en serez débarrassés qu’après avoir tenté de la réaliser.
Et pour cela, il faut prendre le risque de l’exécution, avec succès, avec échec.
Il vient souvent dans la tête de Jean-Jacques, deux phrases qui l’ont marqué.
La première de son père, Jean Le Floch
« Fais ce que tu veux, mais fais-le bien ! »
Faire ce que l’on a envie, non pas par caprice, mais par souci d’épanouissement, pour éliminer tout sentiment de frustration.
Et bien le faire, en mettant tous les éléments de son côté pour le réussir, et avoir un sentiment de plénitude, sans regret.
La deuxième phrase, il l’a reçu en pleine figure par un de ses employeurs, en début de vie professionnelle :
« Jean-Jacques, je vous en voudrai peut-être d’avoir échoué ;
je ne vous pardonnerai pas de n’avoir pas essayé. »
Les seules guerres qu’on est sûr de perdre, sont celles qu’on refuse d’engager.
Alors, nous sommes partis, en informant, en le disant clairement, en délégant pour une durée les responsabilités que nous avons l’un et l’autre. Il n’était pas question de partir en catimini.
Nous prenions publiquement le risque de perdre la face si nous abandonnions pour quelque raison que ce soit.
Cela faisait partie de notre démarche
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pauline.cohoner (dimanche, 21 juillet 2013 18:53)
Pas la peine de se prendre la tête, non plus, vous aviez dit vouloir y trouver une forme de bonheur dans le détachement. C'est réussi ? Tant mieux.
Permettez moi de chanter (avec Brassens) :
Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes années
Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi
Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes années
Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Quand c'en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi