mar.
30
avril
2013
Étape pluvieuse d'un bout à l'autre.
A Flavigny, il n'y a pas de boulangerie. Il nous fallait donc compter sur les villages traversés pour caresser l'espoir d'en trouver une pour manger ce midi. A Gissey-sous-Flavigny, tout est fermé. Une agricultrice a accepté de nous vendre un demi pain qu'elle venait d'acheter à la camionnette du boulanger itinérant. Nous avons fait la pause à Vaubuzin dans un ancien lavoir transformé en aire de pique nique couverte au pied d'un ruisseau.Nous y avons rencontré des personnes vues à la messe dimanche dernier à Eringes et notre premier pèlerin en direction de Compostelle. Contact bref : bonjour - au revoir.
lun.
29
avril
2013
Ce matin, c'était la reprise de l'école après 15 jours de vacances pour les petites Lavier ainsi que pour tous les scolaires de l'Académie de Dijon. Alors, avec leur sac à dos, elles ont tenu à poser pour la photo avec les 2 extraterrestres qui ont débarqué tout mouillés chez eux samedi soir.
Un grand merci à Emmanuel et Marie-Laure et leur famille pour leur accueil.
Après avoir été déposés à l'entrée de Semur, nous sommes repartis avec l'impression de s'être arrêtés de marcher pendant une quinzaine de jours. Nous avons traversé les paysages de l'Auxois, des
prés vallonnés où paissent des bœufs, essentiellement des charolais.Soudain, au milieu des pâtures, que voit-on ? Un bateau ! Ici, le canal de Bourgogne serpente de vallées en vallées avec comme
une activité principale, la navigation de plaisance en rivière.
dim.
28
avril
2013
Journée de repos chez Emmanuel et Marie-Laure à Bussy-le-Grand qui nous ont choyés toute la journée.
A la messe, à Eringes, c'était le baptême d'un petit Mahel sous le regard bienveillant de Ste Anne. Et puis pour le repas, Pierre et Chantal de Saulx-le-Duc nous ont rejoints pour passer la journée avec leurs enfants et petits-enfants. Pour l'après midi nos hôtes nous ont concocté une visite de l'abbaye de Fontenay, une abbaye cistercienne du XIIeme, désaffectée depuis la révolution française mais admirablement restaurée par les propriétaires successifs et aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
sam.
27
avril
2013
La météo annonçait une journée déplaisante. Elle fut à la hauteur des prévisions. Le choix qui se posait à nous était soit une route dite jacquaire par les petits chemins avec plein de tours et de détours pour un total de 31km, soit la route départementale et sur bitume pour un total de 25km. Après le kilométrage d'hier, nous avons voulu rabaisser la moyenne et avons opté pour la 2eme solution.
Le vent du Nord, glacial, nous a accompagné toute la journée, ainsi que la pluie pour la dernière heure.
ven.
26
avril
2013
C'est avec un petit pincement au coeur que nous quittons cet endroit aussi majestueux qu'est Vézelay. Toutes les 5 minutes nous nous retournons pour voir la basilique sur son rocher, encore une fois, et puis encore une fois.
Et puis ce qui devait être une magnifique journée à travers bois, dans la campagne, dans les champs, s'est transformé en journée grise, grise comme le temps, grise comme les chemins qui auraient dû être splendides avec une végétation luxuriante.
jeu.
25
avril
2013
C'est une des journées des plus agréables que nous avons vécu aujourd'hui avec des passages dans des champs, en forêt, en sous-bois, avec des montées et des descentes.
Nous n'avons traversé qu'un seul village, Crai, un village désert. A la sortie, nous remarquons un vieux lavoir couvert avec une fenêtre en ogive. Le lavoir est alimenté par une source captée dans une cave voûtée sur laquelle passe la route.
Petite sieste en forêt
Il n'y a pas d'herbe, mais une petite couche de feuilles mortes fera l'affaire. Un poncho posé par terre en guise de tapis de sol, un sac en travers en guise d'oreiller, les pieds libérés de leur carcan de marque Salomon, les chaussettes ôtées pour qu'elles libèrent leur flaveur particulière et qu'elles reprennent un peu de fraîcheur : voilà les conditions idéales pour faire la sieste.
Imaginez maintenant la voûte céleste d'un bleu intense sans nuage ponctuée d'une myriade de taches d'un vert très tendre. Écoutez un oiseau qui pousse la chansonnette, un bourdon égaré qui volete près de vous. Sans vous en rendre compte vous basculez dans une sieste profonde et réparatrice.
Une mouche vous chatouille le nez, vous réveille :
- Hé ! Ça fait une demi heure qu'on dort. On ne va pas y arriver en restant dormir ainsi.
Que c'était bien ! Que c'était bon !
mer.
24
avril
2013
La boulangerie d'Entrains étant fermée exceptionnellement ce mercredi, nous avons dû faire un petit crochet par Billy sur Oisy. Et là, la magie bretonne se met en route. Voyant nos petits Gwenn ha Du flotter au vent, le boulanger nous dit qu'il a fait son service militaire à Coëtquidan.
-nous voudrions une baguette.
-je n'en ai plus, mais attendez, je vais en enlever une de la commande de Mme M...
-nous voudrions aussi acheter des fruits secs, des raisins secs si vous en avez.
-je n'en vends pas mais je vais vous les offrir.
Il part dans son arrière boutique et revient avec un pochon d'à peu près 1 kg de raisins de Corinthe.
-ça, je vous l'offre. Priez pour moi de temps en temps.
Promis, nous le ferons.
mar.
23
avril
2013
Petite journée pépère. Vous l'avez compris, la journée de repos s'est divisée en deux journées de 1/2 marche et de 1/2 pause.
Il était 11h30 ce matin lorsque nous sommes arrivés à pied à Entrains ; d'autres vont bien en car à Vannes.
Après un passage à la Mairie, nous nous sommes trouvés un hébergement pour ce soir.
Ici c'est le mardi le jour de fermeture de la boulangerie ainsi que celui de l'épicerie. Alors direction le seul restaurant, une chance il est ouvert, pour un bon steack frites. Ça change beaucoup de nos éternels sandwichs à la vache qui rit.
Le Nohain, petite rivière affluent de la Loire, qui traverse Entrains et Donzy a servi de pseudonyme à Jean Nohain dont le père était originaire de ce pays. Excusez-nous les jeunes pour ce rappel du passé : Jean Nohain était le Michel Drucker des années 50.
lun.
22
avril
2013
Nous avions prévu une journée de pause.
- Y a t'il une laverie à Cosne ?
- Oui ! Mais elle est fermée le lundi.
Aïe ! Aïe ! Aïe ! Ça ne commence pas bien.
Passage à l'église St Jacques : fermée ! Le syndicat d'initiative était ouvert pour nous donner les adresses utiles pour la traversée de la Nièvre, ainsi que le Crédit Agricole pour retirer de l'argent.
Après un petit café au bistrot du coin, nous passons au presbytère ; sur la porte d'entrée sont écrits les horaires des messes. Super ! A 11h30, aujourd'hui, messe au presbytère. La messe ratée d'hier nous l'aurons ce lundi. Nous entrons. Une personne nous accueille. Colonel en retraite de l'armée de terre, il a servi à Vannes au service du matériel et habité Locqueltas, près de Grand-Champ. Nous lui parlons de la messe
- Hélas non ! Pas de messe aujourd'hui : le prêtre est parti en session de formation à Paris pour la journée.
dim.
21
avril
2013
Ce matin, au départ des Rabineaux, le soleil était carrément voilé ; c'est donc au lever du jour que nous sommes partis. Les pâquerettes, les anémones sylvies et les pissenlits étaient toujours fermés. Les fleurs de cardamine pendaient misérablement. Et vers 10h, tout s'est réveillé pour nous donner une journée de marche des plus agréables. Mais, nous n'avons toutefois pas osé la tenue estivale.
Nous avons même eu droit à nos premières orchidées dans ce paysage du Pays Fort qui ressemble à la Thiérache avec ses pâtures et ses " baillages " bien entretenus.
On nous annonçait le Sancerrois à traverser. Il aura fallu dépasser Sainte-Gemme en Sancerrois pour découvrir nos premières vignes des coteaux du Centre de la France.
Car le Cher se targue d'être le centre de la France. Plusieurs communes du Cher disputent à Bruere-Allichamps l'apanage d'être le nombril de notre pays.
sam.
20
avril
2013
Petite étape aujourd'hui à travers bois pour rejoindre le gîte des Rabineaux, à Jars, chez Mme Blondeau.
Le vent frais et même franchement froid nous a surpris ce matin lorsque nous avons quitté notre hébergement des vignes à la Chapelle d'Angilon.
Nous n'avons pas vu la maison d'Alain Fournier, mais en cette année du 850 ème anniversaire de ND de Paris, nous sommes passés par la rue Eudes de Sully, évêque qui a construit Notre Dame et qui était natif de cette commune.
Après un passage chez le boulanger pour acheter nos réserves pour la journée, c'est au boucher que nous nous sommes adressés pour acheter, avec notre carte bancaire, un peu d'argent pour les 2-3 jours à venir. Ici, point d'agence bancaire, mais un Point Vert chez un commerçant qui accepte de temps en temps de troquer son métier pour celui de banquier.
ven.
19
avril
2013
"Au-delà, gestion de la fatigue", écrivions-nous hier.
C'est ce qui s'est passé aujourd'hui avec une étape qui devait être courte et qui s'est révélée très longue, avec une arrivée à La Chapelle d'Angilon, le pays natal d'Alain Fournier, l'auteur du Grand Maulne.
Et toujours et partout, la forêt, la forêt. Tout est privé. C'est écrit et réécrit. C'est fermé. C'est barricadé. C'est grillagé.
Hormis une gigantesque fourmilière, nous n'avons toujours pas vu d'animaux sauvages.
Ce soir, nous avons dépassé le cap des 500km parcourus.
jeu.
18
avril
2013
Aujourd'hui, nous rentrons en Sologne que nous allons traverser en 4 jours. Journée idéale sans vent, sans pluie, sans excès de soleil, presque sans rosée. Nous n'avons pas eu le plaisir de rencontrer de spécimens de ce qui constitue la richesse faunistique de la Sologne. A 300m devant nous, 8 chevreuils, effrayés par nos dégaines ont rapidement déguerpi. Par ci par là quelques traces de sangliers.
Et cette bestiole surprise par notre arrivée, s'est pelotonnée lorsque Jean Jacques a voulu la chatouiller avec son bâton.
mer.
17
avril
2013
21km d'une promenade le long du canal du Berry (penn der benn : d'un bout à l'autre), très agréable si ce n'est qu'il n'y a pas de sentier clairement marqué par le passage des gens mais une pelouse pas toujours rase, parfois cahoteuse et couverte d'une bonne rosée, celle qui vous remplit les chaussures en 1/4 d'heure.
Jamais contents les bretons !
Le canal a été construit entre 1808 et 1830, principalement par des prisonniers espagnols.
mar.
16
avril
2013
Nous avons délaissé les rives du Cher pour prendre la route des vins, la route qui longe les coteaux de vignobles de Touraine, où des vignerons s'activaient à finir des travaux en retard, la
taille pour l'un, le remplacement de fils de palissage pour un autre.
Nous avons rencontré beaucoup de personnes sympathiques qui nous ont appris que deux personnes, il y a 15 jours, venus de la Sarthe, faisaient le même pèlerinage que nous : Rome.
Et nous avons rencontré Henri, circulant en voiture, annexe du débarras de sa maison. Tout en nous parlant dans un sabir incompréhensible et sentant l'alcool à plein nez, il causait avec son chien, un pékinois anglais. Nous avons eu mille misères à nous en séparer. Et comme le papier attrape-mouches, celui dont on ne peut se défaire, il nous attendait 3km plus loin pour nous inviter chez lui pour le repas de midi. Nous avons décliné l'invitation en inventant mille prétextes.
lun.
15
avril
2013
Nous vous parlions hier du Cher. Nous vous disions même qu'il était en crue. Nous sommes passés à côté d'une dizaine d'écluses et de barrages à aiguilles. La quasi totalité des installations a
été emportée par le courant. Celles-ci avaient pour but de rendre navigable le Cher entre biefs hors périodes de crues. Les gens du pays se demandent si ces installations seront refaites. La
crue, cela veut dire aussi que la rivière déborde aussi de son lit et parfois recouvre les chemins qui longent les rives.
Ce matin, après un petit déjeuner pantagruélique à La Croix en Touraine, nous avons opté pour la rive Sud du Cher, la rive gauche. Le chemin étant inondé, il a fallu le contourner en traversant
un champ de blé lui aussi inondé, s'enfoncer jusqu'aux chevilles au risque d'y perdre les chaussures. Et puis, lorsque les pieds sont mouillés, ils ne risquent plus rien. C'est donc sans
appréhension que nous nous sommes aventurés sur ces chemins inondés. Plus de 20 km de rives du Cher ! Nous avions les pieds "gaujes" comme ils disent en Côte d'or. En discutant avec des personnes
rencontrées sur le chemin, nous avons parlé de pieds et de chaussures. "Si je comprend bien, nous a dit la dame, vous avez les pieds qui font floc floc". Elle ne pensait pas si bien dire.
dim.
14
avril
2013
Départ sans poncho dans les rues du centre ville de Tours. Après quelques kilomètres dans le dédale des rues des banlieues commerciales et industrielles, nous nous retrouvons au bord du Cher que nous n'allons plus quitter de la journée. Vers 10 h, ce sont les polaires qui ont rejoint les ponchos dans le fond du sac. Après la pause de midi, c'est en polo et bras nus que nous avons goûté au plaisir du soleil retrouvé.
sam.
13
avril
2013
Marc est arrivé hier soir, à l'accueil du couvent des Bénédictines, fourbu, cassé, exténué. Il vient de la région parisienne et veut aller à Compostelle, avec ses 20kg sur le dos et ses ampoules à éclairer une ville de 20 000 habitants. Il espère trouver un médecin disponible pour le remettre d'aplomb. Ce matin au déjeuner, il nous a dit avoir souffert le martyre, à la limite du supportable.
Tiens bon, Marc ! Dans 1500km, tu es à Santiago.
-No pain, no glory ! disent les anglais
-Heb poen, gloer ebet ! dit-on en Bretagne
-Sans douleur, aucune gloire !
ven.
12
avril
2013
C'est soeur Marie Agathe, religieuse de la congrégation des Bénédictines du Sacré Coeur de Montmartre (environ 120 religieuses en France) qui nous accueille ce soir à Tours dans la communauté des
soeurs de la basilique de St Martin, maison d'accueil pour pèlerins.
Enfin une journée agréable après avoir salué St Pierre dans son église de Mazieres de Touraine, Mazieres qui fait partie d'un regroupement paroissial appelé Paroisse Joséphine Bakhita du nom
d'une sainte soudanaise ancienne esclave devenue religieuse en Italie, morte en 1947 et canonisée par Jean Paul II.
jeu.
11
avril
2013
Nous aimerions écrire et parler d'autre chose que de météo mais lorsqu'on a eu toute la journée, et la tête et les pieds dans l'eau, il est difficile de dire qu'on a vu de grandes et belles choses Ce devait être un raccourci par la forêt mais, hélas pour les chemins marqués sur la carte, la nature avait pris le dessus depuis de nombreuses années. Il a fallu y aller au GPS et à l'estime, traverser des chemins gadoueux et d'autres transformés en ruisseaux
"Glau de vitin, glau de greiste, glau epad an dé". De la pluie le matin, de la pluie à midi, de la pluie toute la journée. Même ici c'est vrai.
Nous espérions au moins, au cours de ces 3 heures de forêt, voir un chevreuil, une biche... Rien ! Personne n'était de sortie hormis les Le Floch.
mer.
10
avril
2013
Pendant toute la matinée nous avons traversé des champs du Val de Loire, une plaine uniformément plate, avec ses fossés profonds pour en assurer le drainage. Le Val de Loire, ce sont les
productions de semences de toutes sortes, maraîchères, florales, médicinales. Nous avons longé des champs tout juste plantés de porte-graines d'oignon, des parcelles de 4-5 ha.
De place en place, en bout de champ, nous avons remarqué ces tas de fumier bien décomposé ou de compost ; nous n'avons pas pu en déterminer de manière précise l'origine. Dés que ce compost est
remué pour être épandu, il dégage une odeur pestilentielle. Le lisier de porc à côté, c'est Chanel No5.
mar.
09
avril
2013
C'est avec le chant du coucou que nous avons pris la route ce matin. Par des chemins détrempés, nous avons traversé la forêt de Vaumain, dérangeant une laie et ses 6 ou 7 marcassins, bien camouflés sous des ajoncs labourés.
Puis nous avons longé sur 7 ou 8 km un coteau truffé de constructions troglodytiques. De ces maisons creusées dans la roche calcaire, il y en avait de toutes les qualités, bien entretenues, en ruine, servant de remises, voire de dépotoirs.
lun.
08
avril
2013
Partis sous la pluie de Beaulieu, mais comme vous le savez, la pluie du matin n'arrête pas le pèlerin, nous avons eu le grand bonheur de sentir le vent dans le dos, le bon vent, celui qui nous pousse, celui qui vient de chez nous, de l'ouest. Et aussi curieusement que cela parait, le soleil l'a accompagné.
Il était 9h45 lorsque, pour la première fois, nous avons entendu, tous les deux, le coucou. Agnès avait bien sûr entendu des voix quelques jours auparavant.
Comme nous portons toute notre fortune (et notre infortune) sur le dos, ce sera donc une année de richesses pour nous.
C'était dans la forêt de Brissac, traversée sur des chemins boueux et accidentés.
dim.
07
avril
2013
Après deux heures de marche entre les bras de la Loire, nous avons remisé les ponchos. Avec beaucoup d'imagination, nous nous sommes dits qu'avec ce beau soleil, avec ce feuillage vert tendre dans les arbres, avec ces gazouillis d'oiseaux, que la promenade était des plus agréables.Pour 11h30, nous étions à Chalonnes sur Loire où nous avons raté la messe
sam.
06
avril
2013
Il suffit de peu de chose pour transformer une journée grise en journée agréable. Après un copieux petit déjeuner, au Plessis, chez M Mme Clémenceau, c'est une journée presque agréable que nous allons vivre aujourd'hui. Du pain frais à la boulangerie, un chocolat chaud pour la pause de 10 h à la Roche Blanche, un café offert sur la route par Paul, un arboriculteur, alors tout change. On s'aperçoit que des aubépines sont en fleurs et que les primevères tapissent les fossés, même si le soleil s'obstine à se cacher, le vent frisquet à nous narguer et des petites douleurs à se manifester.
Nous avons vu sur le bord de la route, cette fleur inconnue pour nous. Alors, avis aux botanistes qui pourraient nous sortir de l'ignorance.
ven.
05
avril
2013
Que dire de cette journée ?
Nous pourrions écrire laconiquement RAS (rien à signaler).
RAS car le temps était gris et pluvieux, comme s'il menaçait de neiger ;
RAS car nous n'avons toujours pas remisé les ponchos ; ce sont nos vêtements les plus précieux ;
RAS car ce foutu printemps continue à bouder. Il n'y a plus de saison.
RAS car nous avons fait 26 km dans une campagne monotone à souhait, avec ses herbages et son bocage gris et triste ;
RAS car nous n'avons rencontré personne hormis cet agriculteur qui promenait ses 7 socs derrière son gros tracteur.
jeu.
04
avril
2013
Après avoir dégivré leur voiture, traversé Plesse, le village natal de Petit Breton, l'illustre coureur cycliste d'avant guerre, Gaby et Annette nous ont déposés aux ULM, à l'entrée de la forêt du Gavre.Pendant presque 2 heures, dans la froidure matinale, nous avons foulé les allées et pris des raccourcis hasardeux. Même pas peur du loup !A Le Gavre qui curieusement s'enorgueillit d'une appellation bretonne, ar C'havr, nous avons pris le traditionnel et o combien réconfortant chocolat chaud au Petit Gavrais, tenu par un gars de Lanester marié à une ch'ti.
mer.
03
avril
2013
En traversant Redon ce matin, nous avons vu des gens qui avaient encore le nez emmitoufflé. Les automobilistes raclaient leur pare-brise givré.
Dans les fossés, l'oenanthe (type de cigüe) pliait sous l'effet du froid. Il y avait de la glace dans les flaques d'eau.
Mais pas de quoi faire peur à deux pèlerins presque endurcis à la froidure. Le printemps se fait vraiment désirer ; pas un seul bourgeon dans les arbres, même les pruneliers tardent à fleurir. Papa Jean de Ramousies nous dirait qu'avec la floraison des pruneliers s'en va l'hiver ; il nous dirait aussi qu'un gel assassin peut venir avec celle de l'aubépine dans un mois. Pour nous, une pousse de lathrée clandestine osait pointer le nez. On sent bien que le printemps approche mais ça n'est pas encore ça.
mar.
02
avril
2013
Nous pensions décoller ce matin vers 7h30 de chez Mme Lecointre. C'était oublier la fatigue accumulée hier et changement d'horaire à digérer. Vers 8h30, la gelée blanche toujours présente, nous avons quitté Limerzel pour Redon. Le temps plus clément que la veille nous a donné des ailes. Le printemps, s'il tarde à se faire sentir, commence à pointer le bout de son nez. Déjà les asphodèles, dont les pousses ressemblent à des plants de poireaux, tapissent talus et sous bois.
lun.
01
avril
2013
C'est par froid vif et piquant que Sten et Gwenegan nous ont déposés ce matin à Turluman. Transis de froid, Gwenegan a même tenu à nous accompagner quelques mètres.Une petite gelée blanche était visible sur quelques touffes d'herbe. Dans les flaques d'eau la glace brillait au soleil levant. Le froid piquant ne nous a pas quitté de la journée. Malgré le soleil nous avons dû revêtir nos ponchos pour nous en servir de coupe-vent.