ven.
31
mai
2013
Pour comprendre ce titre, il nous faut continuer le cours de géologie d'hier. l'amphithéâtre Morainique d'Ivrea est donc une vaste plaine dans laquelle le glacier Baltea a transporté, usé, creusé, raboté, roulé, poussé d'énormes masses de terre, de pierres, de roches. Alors lorsqu'il a fondu, en plus de la longue moraine latérale gauche, la Serra, longue de 25km, il y a beaucoup de plat, la plaine dans laquelle la Doire Baltée se met à fainéanter et à faire des méandres ; il y a des bosses avec les collines morainiques et il y a des creux qui sont devenus des lacs (lago Nero, lago Pistono, lago Sirio...), des tourbières et des zones humides avec leur faune spécifique. Nous avons marché ce matin près du Lago di Viverone entre 8h et 9h. C'était justement l'heure du réveil des zanzari.
Allez dons savoir pourquoi ? C'est sur Agnès qu'ils se sont acharnés. Elle s'est débattue comme elle a pu et n'a eu la vie sauve qu'en fuyant.
Gast a loned ! Sales bêtes !
Daniela, la signora dei Giardino dei Simplici de Azeglio avait bien attiré notre attention avant de partir : attention aux zanzari ! Mais il fallait bien s'en aller.
jeu.
30
mai
2013
Nous avons quitté Serena et Massimo ce matin. Ils ont tenu à prendre en photo leurs premiers pèlerins. Nous avons aussi posé avec eux. Ça fait toujours plaisir de voir 2 jeunes qui osent se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise. Nous ne pouvons que les encourager à continuer.
Massimo nous a mis sur la Via et nous avons dû traverser des chaos rocheux pour aboutir dans la plaine.
Notre guide-papier nous parlait de "balmetti". Ce sont des grottes ou caves antiques creusées ou utilisant les anfractuosités de la montagne. La température y est constante de 7 à 8°. On s'en servait pour conserver le vin, la viande, le jambon...
Nous n'avons strictement rien vu, car toutes les maisons qui en abritent, étaient bien cachées derrière des murs. Bref ! On s'est fait avoir une fois de plus, comme des gogos, avec en prime, un allongement de parcours bien inutile.
Depuis quand prend-on le pèlerin pour un touriste ?
mer.
29
mai
2013
Sitôt arrivés à l'hôtel hier soir, la pluie s'est mise à tomber en abondance. Mais nous étions à l'abri. Et ce matin, au lever, surprise, les monts qui nous entouraient, bien verts hier soir, étaient tout blancs ce matin.
En quittant Pont-Saint-Martin, nous avons quitté le Val d'Aoste.
Le Val d'Aoste est la plus petite région italienne, avec 120 000 habitants. Cette région est coincée au Nord par les Alpes suisses, à l'ouest par les Alpes françaises et cernée à l'est et au Sud par le Piémont.
Cette région n'a que 3 accès possibles pendant l'hiver : le tunnel du Mont-Blanc, le tunnel du Col du Grand-St-Bernard et le passage de Pont-St-Martin. En été, une route venant de Bourg-St-Maurice vient s'ajouter aux trois autres accès.
mar.
28
mai
2013
C'est avec un ciel un peu gris que nous avons pris la route ce matin pour un parcours relativement accidenté au départ avant de retrouver le fleuve (fiume) valdôtain.
La Doire Baltée est le fil conducteur de la vallée d'Aoste. Toutes les réalisations humaines y convergent. Ce sont principalement les routes qui viennent du tunnel du Grand St-Bernard ou du tunnel sous le Mont Blanc. Elles convergent sur Aoste ainsi que les torrents et les vallées.
Nous qui habitons un pays plat, avons du mal à comprendre que l'on puisse en permanence, l'année entière, toute une vie, vivre , habiter, construire, travailler dans un pays où rien n'est de niveau.
- pâtures en pente qui se dessèchent au premier rayon de soleil et qu'il faut arroser pour avoir de l'herbe et nourrir les fameuses Valdostana qui fournissent la Fontine.
- vignobles en pentes et en terrasses où le vigneron est d'abord un acrobate et un escaladeur
- villages en pentes où les rues circulent comme elles peuvent entre les maisons
- exploitations agricoles construites sur plusieurs niveaux avec des problèmes pratico-pratiques : où met-on le tas de fumier qui ruissellera vers la vallée à la première pluie ?
Ceux sont de grandes interrogations pour nous.
lun.
27
mai
2013
C'est une très belle journée printanière que nous avons connue aujourd'hui avec des paysages si beaux que les yeux nous piquaient comme dirait notre petite Olivia. A Nus, nous étions au bord de la Dora Baltea ou Doire Baltée, la rivière qui traverse de part en part la vallée d'Aoste et qui fait un coude à 45° ici à Saint Vincent pour partir plein Sud se jeter dans le Pô. Le problème de la vallée c'est qu'elle est très étroite : une autoroute, deux routes latérales à grande circulation, une voie ferrée et la rivière qui serpente entre tout cela. Les villages sont obligés de s'accrocher aux coteaux. Aucune place n'est prévue pour le piéton. Alors la Via Francigena le fait marcher par des chemins impossibles à flanc de coteau, à flanc de montagne parfois, le long des vignes en terrasses. Et ça monte et ça descend.
Les genoux d'Agnès ont encore fait du yoyo mais apparemment, les bâtons achetés samedi sont d'une grande efficacité.
dim.
26
mai
2013
Ce matin, la Sainte Trinité était célébrée à la cathédrale d'Aoste. Tout est en italien bien sûr mais le chant final est en français (Vierge de lumière tu es le sourire...). C'est une volonté ici
de maintenir la tradition avec les francophones du Val d'Aoste. Car autrefois, tout était en français dans cette région.
Nous avons donc pris la route à midi pour une toute petite étape qui devait nous conduire au couvent Mater Misericordiae de Villair. Pas d'accueil. Sur la route nous trouvons un B and B : fermé
lui aussi. C'est ainsi que ce qui devait être une petite marche dominicale de 6km s'est transformée en étape de 16km.
En passant de la Suisse à l'Italie, nous avons franchi les montagnes et nous sommes maintenant sur les coteaux Sud des Alpes. Nous voyons des cerises qui commencent à rougir dans les cerisiers. Agnès a rêvé de beignets de fleurs d'acacias en voyant ceux-ci en fleurs.
sam.
25
mai
2013
Après une bonne nuit à l'hôtel, nous avons attaqué le chemin vers Aoste. On nous avait conseillé un chemin le long d'un petit canal et nous l'avons suivi. Il s'agit du Ru Neuf, un petit canal creusé à flanc de coteau et coulant ainsi en pente douce en longeant les montagnes. Il a été creusé il y a plus de 1000 ans et il sert à irriguer les pâtures. Il est alimenté de place en place par des torrents. Il est généralement à découvert mais parfois enterré et même en aqueduc busé. Il fait penser un peu à la rigole d'Hilvern en Bretagne. Nous l'avons suivi sur 15km environ mais à la fin il a fallu le quitter pour plonger sur Aoste et subir sur 4-5km un dénivelé de 5-600m.
Nous sommes partis d'Etroubles altitude 1264m, température 5°.
Nous sommes arrivés à Aoste, altitude 580m, température 20°.
Et miracle ! Pas de ponchos aujourd'hui.
ven.
24
mai
2013
Voir les 10, 11 et 12 juillet
ven.
24
mai
2013
Hier sur le chemin nous avons rencontré un troupeau d'une dizaine de génisses toutes noires avec de belles cornes bien droites et équipées de clarines. Ce sont des bovins de race Herens, une race du Valais qui a une particularité bien singulière. Les vaches adultes ont cette habitude d'imposer leur dominance sur le troupeau. De cette habitude, on en a fait une vache de combat, le combat des Reines. Au printemps et à l'automne, des compétitions très prisées sont organisées pour désigner la Reine, compétition par catégorie de poids et d'âges.
jeu.
23
mai
2013
Nous sommes partis ce matin vers 7h30 sans les ponchos. Nous ne les avons enfilés qu'une petite heure. L'étape du jour était assez physique puisqu'il fallait contourner un massif montagneux.
La première partie, jusqu'à Bovernier, était très dure avec des passages qui ne pourraient pas avoir d'autorisation administrative en France : une série de montées, de descentes, de lacets, de passages en surplomb.
mer.
22
mai
2013
10h
Ce matin, nous avons pris de bonnes résolutions et arrêté de faire notre mauvaise tête contre le fléchage de la Via Francigena.
Nous nous sommes retrouvés en plein champ car le fléchage traversait un champ de ray-grass d'Italie et comme d'habitude, il pleuvait. Alors nous nous sommes mis à "krabotou" (à 4 pattes) pour franchir les clôtures électriques et nous retrouver au milieu de génisses, fort heureusement calmes et débonnaires. Dès 10h les pieds font "floc-floc" et il fait froid.
Ça fait plus de 40 ans que nous n'avons pas eu un temps pareil ici, nous répète-t'on à longueur de journée pour nous remonter le moral. Depuis Besançon nous avons sorti le poncho tous les jours, en permanence ou partiellement.
Pour plaisanter, parfois les gens rajoutent : vous avez de la chance, vous pourriez avoir besoin de raquettes.
Plaisanterie mise à part, nous commençons à être inquiets pour le col du Grand St Bernard. Il y aurait toujours de la neige. Est-il praticable ? Réponse cette après-midi.
mar.
21
mai
2013
- Avez-vous la wifi, s'il vous plait ?
- Oh que non ! Ici nous sommes en Suisse, toujours en retard. Mais je vais vous dire une chose, nous avons une chance inouïe : nous aurons la fin du monde 30 ans après les autres.
Les Suisses que nous rencontrons sont très aimables et très polis. Nous sommes persuadés que ceci n'a rien à voir avec notre dégaine de pèlerins. Chaque personne que nous croisons, y compris dans les rues de Lausanne, jeune ou plus âgée, nous salue d'un chaleureux "bonjour monsieur, bonjour madame".
lun.
20
mai
2013
Lorsque Pierre Barisy, prêtre de Noyal-Pontivy dans le diocèse de Vannes, vint à Rome dans les années 1550-1560, c'était l'apogée de la fréquentation des grands pèlerinages, si l'on excepte la période actuelle. Et à cette époque, on voyageait avec les moyens de l'époque. C'est ainsi qu'il nota les moyens de locomotion qu'il utilisa et le nombre de lieues parcourues. Il fit bien sûr la très grande partie à pied, mais il en fit aussi à dos d'âne, à dos de mulet, à cheval, en charette et en bateau.
Aujourd'hui nous avons fait comme Pierre Barisy en son temps, non pas une entorse au règlement que personne n'a écrit et qui consisterait à toujours aller à pied, par monts et par vaux, contre vents et marées, mais un aparté qu'en aucun cas nous ne voulions rater : le lac Léman en bateau.
C'est donc une étape de 46km dont 27 en bateau que nous avons fait aujourd'hui.
dim.
19
mai
2013
Ce matin, après avoir remercié Aline pour son accueil, François son mari, nous a déposés là où il nous avait cueillis hier soir. Nous oublierons les premiers kilomètres pluvieux pour ne se souvenir que du soleil qui éclairait les Alpes françaises juste devant nous, avec quelque part, perdu dans les nuages, le Mont-Blanc. Mais va t'en savoir, Charles, quand tu n'es pas du pays !
Généralement à l'entrée des villes, sur un même panneau, sont annoncés pour le dimanche l'horaire du culte (protestant) et celui de la messe (catholique). Nous approchons de Cossonay ; la messe est annoncée à 10h et le culte à 10h30. Il est 10h-1/4 la cloche sonne. Nous approchons de l'église.
- ici c'est le temple protestant, ils se sont trompés sur les panneaux. Mais un peu plus loin vous trouverez l'église catholique.
Nous ne l'avons pas trouvée.
En ce jour de Pentecôte, nous avons une pensée pour toute l'Eglise, pour l'Évangile qui doit être annoncé à tous les peuples, dans toutes les langues (hag avel just e brezhoneg).
sam.
18
mai
2013
C'est une journée magnifique que nous avons vécue aujourd'hui :
- magnifique avec l'accueil chaleureux de Jean-Samuel Py à Ste-Croix,
- magnifique avec le soleil que l'on nous promettait pour le matin et qui est resté toute la journée,
- magnifique par ces paysages verdoyants du Jura Suisse qui, en se mettant à l'écart, nous ont permis d'avoir en toile de fond, devant nous, les Alpes,
- magnifique par la chaleur des gens rencontrés. C'était caves ouvertes à Arnex sur Orbe. "Salut les bretons ! Venez boire un coup". Nous n'avons pas refusé,
- magnifique parce qu'en marchant sur le bas-côté de la route, après Orbe, un convoi de mariage passe en klaxonnant. On nous jette des bonbons que nous mangeons.
- magnifique par le bouquet final de la journée. A Pompaples, l'hôtel était complet. Nous avons mis le cap sur La Sarraz. Une voiture nous accoste : "Où allez-vous dormir ce soir ? Venez chez nous !" c'est ainsi que nous sommes accueillis ce soir chez François et Aline et leurs enfants, Normann et Camille.
ven.
17
mai
2013
Avant de quitter nos amis Floch, nous avons revêtu nos ponchos pour ne plus les quitter de la journée.
Aujourd'hui, nous sommes passés du Haut-Doubs, 850m d'altitude à Pontarlier, au Toit du Doubs, 1108m à les Fourgs, pour arriver au Balcon du Jura, 1153m au col des Étroits à l'entrée de Ste Croix.
Nous avons passé la frontière suisse, mais nous n'avons pas vu de douanier.
jeu.
16
mai
2013
Certains font des soirées pyjamas, nous, nous faisons des journées ponchos.
Le département du Doubs doit sûrement être magnifique avec du soleil. Le vert tendre de la végétation lavée par cette pluie fine qui ne s'arrête jamais est un ravissement pour les yeux.
Nous avons suivi les gorges de Nouailles sur 4km avec en bruit de fond la Loue que nous avons fini par perdre de vue, noyée 60 à 100m plus bas dans la végétation.
mer.
15
mai
2013
Le ciel bas crache son crachin sans discontinuité depuis ce matin sur des ponchos flambants neufs que nous etrennons aujourd'hui, les vieux prenaient l'eau par toutes les coutures. Alors à défaut de regarder le paysage, nous regardons par terre ; c'est ainsi que Jean-Jacques a récolté une morille. Mais qu'en faire lorsqu'on n'a pas un oeuf à se cuire en omelette ? Alors nous l'avons offert à la patronne du café de Lavans qui a de la parenté à Pluneret.
mar.
14
mai
2013
Ce n'est pas encore la montagne mais ça commence à y ressembler. A Besançon ce matin ce sont d'abord 2 km de ville, bien à plat. Et tout à coup la côte de Morre se présente ; elle commence au pied de la citadelle et se termine 7-8km plus haut. Le bas côté est tout juste suffisant pour le piéton-pèlerin mais une chance pour lui, c'est l'heure de l'ouverture des entreprises, donc des bouchons. Les voitures qui descendent bouchonnent à mesure que nous montons nous laissant en relative sécurité.
Ici nous sommes dans le Doubs. Mais partout on nous parle du Haut-Doubs. Vous verrez ! Le Haut-Doubs ! Alors nous sommes mis en appétit. Ici à Etalans nous sommes au pays des Portes du Haut Doubs. Bref, normalement, demain, nous devrions avoir franchi cette porte et voir ce qu'il y a de l'autre côté.
lun.
13
mai
2013
Après 3 jours d'arrêt pour la communion de Louis, notre petits-fils, nous reprenons le train pour regagner Besançon, retrouver les bagages que nous y avons laissés et reprendre notre perigrination qui doit maintenant nous conduire jusque Rome.
La communion de Breval et de Louis était à Geneston, près de Nantes. Breval étant en collège a fait sa communion avec les jeunes de son collège, à St-Philbert-de-Grandlieu. Louis, toujours en primaire, a fait sa communion à Le Bignon, église faisant partie du regroupement paroissial comprenant
Geneston.
dim.
12
mai
2013
Tous les soirs nous essayons de tenir cette petite page.
Pourquoi ?
En ouvrant ce blog et en le rendant public le plus largement possible, nous voulons faire partager aux lecteurs un peu de ce que nous vivons. Nous avons pleinement conscience de faire voyager, par délégation, quantité de personnes. Nous avons cette chance de pouvoir marcher en nous étant organisés pour trouver le temps, en ayant trouvé des personnes qui ont accepté de prendre nos tâches quotidiennes, associatives ou paroissiales, en ayant la chance d'avoir la santé et le mental pour l'exécuter.
Alors tous les jours, nous mettons par écrit ce qui nous a marqué dans la journée.
Mais c'est toujours positif !
Nous sommes ainsi faits : nous essayons de voir le verre toujours à moitié plein et les inondations à moitié vide. Si nous écoutions nos pieds et nos épaules, nous aurions fait demi-tour avant d'arriver à Ste Hélène (4km de la maison). Nous profitons pleinement de nos 5 sens et de notre capacité à nous émerveiller de ce que nous voyons.
sam.
11
mai
2013
Les clés de St Pierre.
Nous profitons de cette journée d'arrêt pour répondre à une question sur la symbolique des clés que nous portons bien en évidence sur nos sacs pour montrer clairement notre destination. Les clés figurent sur les armoiries de tous les papes.
Ceci est bien sûr en relation avec l'Évangile dont voici le texte.
Simon-Pierre manifeste sa foi au nom de tous les disciples. Lorsque Jésus demande a ses disciples :
- Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ?
Simon-Pierre lui répond :
-Tu es le Christ.
Jésus lui déclare alors solennellement :
-Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux
ven.
10
mai
2013
C'est de bonne heure ce matin que nous avons quitté Marnay, ses toits, sa vallée de l'Ognon et ses trajes, petites ruelles qui se glissent entre les maisons.
Après s'être fourvoyés dans un petit chemin qui nous a conduit dans une pâture à bœufs, nous avons rectifié la route pour, très rapidement, quitter la Haute-Saône et entrer dans le Doubs. Compte tenu de la circulation, nous avons choisi les chemins conseillés par Jacques Sutter et traversé de jolis bourgs, hélas ! sans épicerie.
jeu.
09
mai
2013
Hier soir nous étions tellement fatigués que nous ne vous avons pas dit que nous avions traversé la Saône, que nous avions quitté la Côte d'or et la Bourgogne pour entrer en Haute-Saône et en Franche-Comte.
A l'entrée de Gray, nous avons longé une importante fabrique de poteaux téléphoniques en bois.
Si on a l'habitude de les voir au bord des routes, on a du mal à imaginer l'usine où ils sont fabriqués. Alors maintenant, nous, nous savons ! Na-na-nere !
mer.
08
mai
2013
Le printemps est arrivé, la belle saison. Et vlan ! Le pantalon au fond du sac, c'est le short qui est de sortie. Notre programme présentait un parcours bien dessiné, champêtre, bucolique, floral et parfumé.
Et puis il y a eu cette petite rivière, la Torcelle. Elle débordait bien sûr comme toutes les rivières de Côte d'or. Alors par le chemin inondé qui la borde, nous avons adapté la technique "Dienay" : pieds nus. De l'eau sur les orteils puis sur le dessus du pied, puis jusqu'aux chevilles, jusqu'aux mollets, jusqu'aux genoux.
Là ça se corse. En effet nous approchons du confluent de la Torcelle et de la Vingeanne. Sur la carte ça fait comme un Y, avec un pont sur chaque branche du haut du Y. Le problème c'est que le chemin, la Vingeanne et la Torcelle ne font plus qu'un. Nous devinons le pont sur la Vingeanne mais celui de la Torcelle est noyé sous les eaux.
Il nous faut donc nous résigner à rebrousser chemin et trouver une autre route pour Gray. Ça se soldera en fin de journée par 8km supplémentaires au compteur et 21km de bitume que martèlent les talons
mar.
07
mai
2013
La butte de Saulx-le-duc était encore dans les nuages ce matin, lorsque Gilbert, le frère de JJacques, nous a déposés, chez Colette pour récupérer une partie de notre paquetage.
Pourquoi Gilbert et non Frédérique comme initialement prévu ? Parce qu'il a été appelé en pompier par Fred, sa fille, pour pomper l'eau de son sous-sol.
Frédérique et Laurent habitent à Dijon en bordure de l'Ouche, la rivière qui traverse Dijon et qui a causé mille misères aux riverains en débordant. C'est une Côte d'or frappée par les inondations que nous avons trouvée ce matin.
lun.
06
mai
2013
En ce lundi 6 mai, nous reprenons le train pour regagner Dijon où nous attend Frédérique. Nous nous permettons de mettre par écrit cette petite réflexion que nous entendons plusieurs fois par jour depuis notre départ.
Tout au long de notre chemin, nous sommes régulièrement apostrophés.
-Où allez-vous, ainsi ?
-à Rome !
La réflexion des gens est immuable depuis notre départ :
-oh la la ! Vous n'êtes pas arrivés !
La curiosité des gens n'a d'égale que la curiosité des animaux. En voyant passer deux êtres vivants fagotés de façon curieuse, ils accourent pour nous voir.
Nous aussi, nous jouons le jeu ; la plupart du temps, c'est nous qui les appelons. Et ça marche.
dim.
05
mai
2013
Tout au long de notre parcours, nous remarquons des croix et des calvaires. Nous avions des idées préconçues sur cela. Pour nous, bretons, c'est en Bretagne qu'on les trouve.On en trouve tout au long du chemin. Il nous est impossible de dire que c'est en Bretagne qu'il y a le plus. Ceux de Bretagne sont parfois plus ouvragés. En Bourgogne, ils sont souvent construits par une famille pour une occasion particulière. Cela est en général inscrit sur le socle de la croix.
Alors voici quelques unes photographiées parmi la centaine que nous avons vues.
Un grand merci aux 445 internautes qui ont découvert notre blog et aux 2301 visites. Merci pour vos encouragements.
Mardi nous reprenons la route.
sam.
04
mai
2013
Nous avions prévu au départ que, si nous n'étions pas encore en Suisse, nous viendrions à la première communion de Breval, un de nos petits-enfants.
C'est ce que nous faisons ce week-end, un aller-retour express pour être près de lui et de ses parents à cette occasion.
Il nous est souvent demandé si nous suivions une route préétablie, par l'histoire, par l'usage ou par une autre raison.
Nous avons intégralement conçu notre itinéraire , à l'exception de la Suisse et de l'Italie, où nous suivrons la Via Francigena.
Alors pour illustrer cette première journée du week-end, nous vous proposons des photos de notre chemin
ven.
03
mai
2013
Qu'il est bon de rester au chaud alors que la pluie tombe sans discontinuité depuis le matin.
Depuis vendredi dernier, c'est-à-dire depuis notre départ de Vézelay, il est tombé 160mm de pluie ici. Hormis les 60mm tombés depuis hier soir, nous avons donc essuyé 100mm en une semaine.
Hier, il a fait beau toute la journée. Nous en avons profité pour monter en haut de la butte de Saulx-le-duc. La vue y est magnifique. Avec ces quelques images, nous voulons vous en faire
profiter.
Kenavo.
Oll an dud a lar e vo kaer an amzer ar suhun me-za. Ha ma vehe gwir awoel !
Au revoir.
Les gens disent qu'il fera beau la semaine prochaine. Si au-moins c'était vrai !
jeu.
02
mai
2013
Aujourd'hui ainsi que demain, nous faisons une pause prolongée à Saulx-le-Duc après avoir marché 747km soit le 1/3 de notre parcours.
Alors après avoir fait la lessive, après avoir fait quelques courses, nous avons fait le tour du village.
Géologiquement, nous sommes ici sur des terres de l'ère Secondaire plus précisément, du jurassique moyen et pour être plus précis de l'Oxfordien qui est le premier étage stratigraphique de cette époque et du Bathonien, roche qui renferme des fossiles d'ammonites, sortes de gros escargots faisant parfois plus de 30cm de diamètre.
Les roches calcaires de cette époque sont constituées de strates de pierres calcaires plus ou moins plates dont on se servait pour faire des couvertures d'habitation avec bien sûr, compte tenu du poids, des charpentes en conséquence.
Ces pierres plates sont appelées dans le pays des laves. Et les couvreurs de laves étaient des laviers.
mer.
01
mai
2013
En ouvrant ce blog, nous ne voulions pas l'accaparer avec des questions météorologiques. Mais force est de constater que cetteaq foutue météo influe terriblement sur notre vie et notre moral et que parfois, elle nous occupe tellement qu'on en oublie de se réjouir sur la beauté de la création qui nous entoure.
Aujourd'hui, même palot, le soleil est présent pour éclairer le même monde qu'hier, mais aujourd'hui nous pouvons l'admirer..
Oui, il faut se faire une raison, après la pluie vient le beau temps. Et finalement le Créateur n'a pas si mal fait les choses ; après chaque montée, il a fait une descente.