40eme étape Pompaples - Lausanne 23km Le Lac Léman

Ce matin, après avoir remercié Aline pour son accueil, François son mari, nous a déposés là où il nous avait cueillis hier soir. Nous oublierons les premiers kilomètres pluvieux pour ne se souvenir que du soleil qui éclairait les Alpes françaises juste devant nous, avec quelque part, perdu dans les nuages, le Mont-Blanc. Mais va t'en savoir, Charles, quand tu n'es pas du pays !

Généralement à l'entrée des villes, sur un même panneau, sont annoncés pour le dimanche l'horaire du culte (protestant) et celui de la messe (catholique). Nous approchons de Cossonay ; la messe est annoncée à 10h et le culte à 10h30. Il est 10h-1/4 la cloche sonne. Nous approchons de l'église.

- ici c'est le temple protestant, ils se sont trompés sur les panneaux. Mais un peu plus loin vous trouverez l'église catholique.

Nous ne l'avons pas trouvée.

En ce jour de Pentecôte, nous avons une pensée pour toute l'Eglise, pour l'Évangile qui doit être annoncé à tous les peuples, dans toutes les langues (hag avel just e brezhoneg).

A Bussigny, à l'entrée de Lausanne, nous nous arrêtons dans un café après notre repas dominical, l'eternel sandwich-fromage. Il y a là Michel, un joyeux drille, plein d'humour, engageant la conversation avec tous ceux qui entrent au café. Notre drapeau l'intrigue mais il ne situe pas la Bretagne sur une carte. Mais Rome, ça, il connait. Et pourtant il est protestant, pratiquant régulier du culte. Nous discutons avec lui une bonne demi-heure. Il est profondément marqué par notre démarche et il prend à sa charge nos consommations.

Et oui, Michel ! Pas lui, l'autre, notre fidèle lecteur, les "hérétiques" (an hugenoded en breton) sont généreux. Nous le confessons avec beaucoup d'émotion et de reconnaissance.

Et notre ami, en nous quittant :

- vous direz bonjour à François. C'est un bon gars

Lorsqu'il pleut, nos drapeaux sont cachés sous nos ponchos. Mais lorsqu'il fait beau, c'est avec fierté qu'ils sont arborés et ceci de façon très visible. Nous sommes très souvent abordés en tant que Breton par des gens encore plus fiers que nous qui nous disent qu'ils sont de Bretagne ou qu'ils y vont en vacances.

Ce soir, nous sommes à Lausanne chez Grégoire, l'oncle d'Enora, notre petite fille. Absent, il a mis son appartement à disposition pour la soirée. Du balcon, nous avons devant nous en toile de fond, les Alpes ; à leurs pieds, le lac Léman ; et entre nous et le lac, la ville de Lausanne, capitale du canton de Vaud.

Un grand merci Grégoire.

Fais une grosse bise à notre petite fille de notre part.