51eme étape Settimo-Vittone -Ivrea - Azeglio 26km Enfin du plat !

Nous posons avec Serena et Massimo
Nous posons avec Serena et Massimo

Nous avons quitté Serena et Massimo ce matin. Ils ont tenu à prendre en photo leurs premiers pèlerins. Nous avons aussi posé avec eux. Ça fait toujours plaisir de voir 2 jeunes qui osent se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise. Nous ne pouvons que les encourager à continuer.

Massimo nous a mis sur la Via et nous avons dû traverser des chaos rocheux pour aboutir dans la plaine.

 

Notre guide-papier nous parlait de "balmetti". Ce sont des grottes ou caves antiques creusées ou utilisant les anfractuosités de la montagne. La température y est constante de 7 à 8°. On s'en servait pour conserver le vin, la viande, le jambon...

Nous n'avons strictement rien vu, car toutes les maisons qui en abritent, étaient bien cachées derrière des murs. Bref ! On s'est fait avoir une fois de plus, comme des gogos, avec en prime, un allongement de parcours bien inutile.

Depuis quand prend-on le pèlerin pour un touriste ?

 

la plaine d'Ivrea limitée à l'Est par la grande moraine latérale, formant une petite colline toute en longueur
la plaine d'Ivrea limitée à l'Est par la grande moraine latérale, formant une petite colline toute en longueur

Sitôt passés les chaos de Settimo-Vittone, la plaine s'est progressivement ouverte à nous. En effet, nous abordions l'Amphithéâtre Morainique d'Ivrea (AMI). Devant nous s'ouvrait un des plus grands amphithéâtres de ce type, en Europe, 90 km d'ouverture. Pour le comprendre, il faut remonter dans le temps (-80 000ans à -10 000ans), à la glaciation quaternaire dite du wurmien. A l'époque, le glacier Baltea, long de 140km, charrie un impressionnant volume de glace qui exerce sur les parois de la vallée et sur le fond de la vallée un effet de concasseur et de bull-dozer. Des amas de pierres, de roches et de rochers sont véhiculés sur les bordures du glacier et déposés sur les bordures du cône de déversement, réalisant ainsi des moraines latérales et une moraine frontale. C'est un véritable cours de géologie que nous avons vécu aujourd'hui, ce d'autant plus que nous avions la moraine gauche bien présente sur la partie Est de notre marche, moraine extrêmement bien conservée : un alignement morainique de près de 150m de hauteur, bien en ligne et en pente douce et régulière.

Et dire que ce glacier a fondu et que personne ne s'est plaint du réchauffement climatique ! Scandaleux !

Entre ces moraines latérales, il y a une superbe plaine, bien plate, avec des terres limoneuses et productives. Nous y avons vu des cultures superbes.

 

una pieve au bord de la route
una pieve au bord de la route

Tout au long de notre route, et cela depuis le 1er jour en Italie, nous avons vu des petits oratoires, mini-chapelles votives qu'ici on appelle capellita votiva ou piève.

Nous avons rencontré un ouvrier agricole et essayé de discuter avec lui, sachant que nous, nous ne connaissons rien en italien et lui ne connaissait pas le français. Et pour cause ! C'était un Roumain travaillant autour du bétail ici dans une exploitation agricole. Son épouse et ses deux enfants sont toujours en Roumanie. En hiver, il ne travaille pas à la ferme, alors il retourne chez lui. Il fait cela depuis 8ans. Ça nous a un peu retournés ce type de situation.

Nous n'avons pas pu aller plus loin dans la conversation à cause de la barrière de la langue.

 

Pour décrire la région où nous nous trouvons, on parle aussi de "Canavese" : Cossano-Canavese, Palazzo-Canavese, Pavane-Canavese, Romano-Canavese... Le Canavese est cette région du Piémont comprise entre l'entrée de la vallée d'Aoste et Turin. Ceci correspond à un peu plus que la Région d'Ivrea. On a essayé de nous expliquer que cela viendrait du mot canapa, dont en français on a fait cannage. La ville d'Azeglio où nous sommes est réputée pour la qualité des cannages que l'on y fait.

 

C'est sur cet énigmatique canavese-canapa-cannage que nous vous laissons.

Nuzeh vad deoh.

Bonne nuit.

 

Ça nous a fait beaucoup saliver. Nous n'avons pas pu les atteindre
Ça nous a fait beaucoup saliver. Nous n'avons pas pu les atteindre

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Commentaires: 5
  • #1

    adele gui. (jeudi, 30 mai 2013 19:55)

    Passionnant et chaque jour l'empressement à vous suivre ! Merci et bonne marche encore ; mais il faut aller chanter ce soir encore sans vous...

  • #2

    Massimo Giuliano (jeudi, 30 mai 2013 20:20)

    Bonsoir,nous continuons à suivre votre chemin,merci pour les bons voeux au début, bom chemin..Massimo e Serena!!

  • #3

    Adèle, Pascale et hervé (vendredi, 31 mai 2013 07:29)

    En 1 clic, nous suivons vos milliers de pas ! bonne route !

  • #4

    roux family (vendredi, 31 mai 2013 09:02)

    ici les cerises ne sont pas aussi rouges...
    nous espérons que nous pourrons les atteindre avant les oiseaux et avant que la pluie ne les pourrisse.

  • #5

    YVHEL (vendredi, 31 mai 2013 14:36)

    Bonjour,
    Quel plaisir de vous rejoindre tous les jours sur la toile!C'est un vrai cours d'histoire et de géographie,nous voyageons avec vous sans les ampoules aux pieds
    Nous venons de vous retrouver avec le papa d'Agnès pour le compte-rendu d'hier.Nous avons osé lui faire un far pour le dessert qui probablement n'était pas aussi bon que celui d'Agnès. Il va très bien.
    Bonne continuation le plus dur est derrière vous