57eme étape Gropello Cairoli - Pavia 18km Libres à Pavie

Ce matin, en quittant le centre paroissial, à 7h, il y avait déjà des clients au bar. C'est d'ailleurs là que nous avons pris notre petit-déjeuner.

Une petite affiche de la catéchèse a retenu notre attention. Il y est conseillé à tout un chacun 5 mots à employer avec générosité : ciao = bonjour, au revoir, salut, per favor = s'il vous plait, grazie = merci, ensieme = ensemble et scusa = excusez-moi.

Ça nous a paru un bon programme.

C'est une courte étape que nous avons faite aujourd'hui. Elle nous a conduit de Gropello-Cairoli à Pavia en longeant le Ticino, en français Tessin.

Le Ticino est l'affluent le plus important du Pô, tant en volume qu'en importance . C'est une rivière qui naît en Suisse et qui en entrant dans la plaine du Pô, se tortille, se contorsionne, va à droite, va à gauche, s'enlise et fait des tas de sable. Comme le Pô, il transporte quantité d'alluvions apportant son lot de richesse à la région la plus riche d'Italie.

De plus c'est une rivière aurifère, de l'ordre de 2-3grammes par tonne charriée.

Notre arrivée dans Pavie était donc très agréable, bucolique et champêtre. N'eussent été ces foutus zanzari qui se sont encore acharnés sur Agnès, des morts-de-faim, et ces épillets secs de fétuque élevée qui viennent se piquer dans les chaussettes, juste à la jonction des chaussures et qui finissent par vous faire capituler d'agacement, c'eût été parfait, avec l'odeur suave d'une petite espèce de trèfle blanc chargée d'abeilles et celle un peu plus forte du troène en fleurs.

A Pavie, nous avons bien rapidement visité la Cathédrale dont le dôme culmine à 97m. Nous avons vu le tombeau de Saint Augustin dans l'église San Pietro-in-ciel-d'Oro.

Nous avons vu l'emplacement où Frédéric Barberousse, l'empereur du Saint Empire Romain Germanique s'est fait couronner empereur dans l'église San Michele-Maggiore. Il participera avec Philippe Auguste et Richard Coeur-de-Lion à la troisième croisade.

Nous avons aussi appris que Pavie fut longtemps la capitale de la Lombardie et hélas ! qu'elle fut saccagée par les armées de Napoléon.

Et puis il y a François Ier (1494 - 1547). S'il a gagné Marignan en 1515, Pavie lui est resté en travers du gosier en 1525. Sa rivalité tenace et obsessionnelle à l'égard du Duc de Bourgogne, Charles-Quint, roi d'Espagne et empereur du Saint Empire, l'entraîna à la guerre en Italie. Pourtant en 1524, il perdit Bayard. Mais il continua à attaquer. Le 24 février 1525, pour de grossières erreurs stratégiques, l'armée française est mise en déroute par l'armée impériale. La Palisse est tué, celui-là même qui 5mn avant sa mort vivait encore ! François Ier est fait prisonnier. Il restera en Espagne jusqu'à janvier 1526.

Il aura beau écrire à sa mère : Madame, tout est perdu fors l'honneur, les Clauses du traité de Madrid seront très dures pour lui. Il devra laisser ses deux fils aînés en remplacement de sa libération.

La guide de l'église San Michèle nous a apporté un petit complément culturel, ce qui nous oblige à faire ce petit rectificatif. On dit San Michèle, San Pietro. Santo Michèle ne se dit pas, pas plus que Santo Pietro. Pour les noms féminins, on dit Santa Lucia, Santa Maria. Pour les noms masculins ou féminins commençant par une voyelle, on doit dire Sant'Albino, Sant'Augustino, Sant'Anna.

Buona sera

Nuzerh vad

Bonne soirée