C'est encore une agréable balade sous le soleil que nous avons connue aujourd'hui. Nous sommes toujours dans la plaine du Pô, Pô que nous n'avons toujours pas vu et que nous tenons à distance d'environ 4km depuis ce matin. Nous avons simplement vu des traces de son passage, les marques notées sur une maison lors de ses inondations dont la plus ancienne remonte au 17 maggio 1726
Le paysage commence à changer, avec un peu moins de riz, un peu plus de soja, de blé, d'orge, de luzerne et beaucoup de maïs. Nous avons même vu ce magnifique champ de coquelicots. Sans l'envol des pigeons à notre passage, nous n'aurions jamais imaginé qu'ils abritaient une culture de pois fourragers.
Nous n'avons vu aucun animal d'élevage depuis plusieurs jours et pourtant il y a de grandes unités de production, comme en témoignent ces nombreux transports de lisier que nous avons croisés, comme en témoignent les gigantesque silos d'ensilage, comme en témoignent les unités de méthanisation. Tout est fermé, sous clés, sous vidéo surveillance.
Mais qu'ont-ils donc à cacher ?
De la technicité ou des pratiques douteuses ?
Nous avons même vu un chantier d'ensilage de seigle en épis. Jean-Jacques s'est souvenu du temps d'autrefois où on coupait du seigle vert pour le donner aux animaux à la fin du printemps. Martin en raffolait. C'est probablement les seules occasions où il courrait pour aller au champ.
Nota : Martin, le cheval de Papy
Et pour nous les enfants, c'était un plaisir car avec les tiges de seigle coupées aux nœuds, nous faisions des sifflets. Ce qu'il n'a pas manqué de faire aujourd'hui. Et ça a marché.
Nous ne résistons pas au plaisir de vous montrer cette photo prise dans l'église San Leonardo (Lemovicensi, du Limousin) de San Leonardo. On y voit la Sainte Famille. Et devant la naïveté de la scène, spontanément, Jean-Jacques a chanté cette petite chanson qui n'a rien de théologique, apprise en maternelle à Plouhinec, avec Mère St-Gervais :
- le petit Jésus allait à l'école
- en portant sa croix dessus son épaule.
- quand il savait ses leçons
- on lui donnait des bonbons,
- une pomme rouge pour mettre dans sa bouche
- un bouquet de fleurs pour mettre sur son coeur.
- c'est pour vous, c'est pour moi
- que Jésus est mort en croix.
C'est sur cette comptine qui va nous servir de berceuse que nous vous disons :
Abenn arhoah. Kaer a vo hoah an amzer.
A demain. Il fera encore beau
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