68eme étape Marinella di Sarzana - Marina di Massa - Pietrasanta 23km le marbre

C'est une journée de bord de mer que nous avons faite aujourd'hui. Et le bord de mer de cette partie de l'Italie, ce sont des cités balnéaires qui se succèdent sans interruption. Ainsi sur 16km, après Marinella, ce fut Marina di Carrara (Carrare-plage) ; la commune de Carrara vient jusqu'à la mer, ainsi nous avons un peu traversé Carrare. Au port, nous avons vu des cargos en instance de chargement de gros blocs de marbre.

Puis nous avons traversé Partaccia, puis Ricortola, puis Marina di Massa. Nous avons franchi le 44e parallèle, puis Ronchi, puis Marina di Ronchi, puis Poveromo, puis Cinquale, Montignano, Vittoria Apuena et enfin Forte dei Marmi.

A partir de là, nous avons quitté la côte pour Pietrasanta. Dans notre pèlerinage, il n'est plus envisagé de voir la mer que, finalement, nous n'avons que très peu vue, aujourd'hui.

Nous avons voulu démarrer tôt ce matin pour être tranquilles dans notre marche dominicale. La "colasione" était servie à 7h. Nous pension être seuls. Et non ! le restaurant était complet. A 9h, les rues étaient déjà pleines de monde dans ces villes où les plages sont privées : un bout de plage, un parking ombragé pour la voiture, un solarium de parasols et de transats, un bar avec boissons, panini et geletaria (glacier). Ça, c'est pour la rue qui donne côté mer ; de l'autre côté, ce sont les hôtels, les campings et les propriétés privées. Il y a aussi des plages publiques : du galet sur lequel il est impossible de marcher et dangereux de se baigner !

Sur notre gauche, sur le flanc Ouest de l'Apennin du Nord, nous avons eu présentes à notre vue ces montagnes blanchâtres et sans végétation, gigantesques réserves de marbre.

Sitôt l'hôtel dépassé, nous avons retrouvé la Toscane et la province de Massa-Carrara, perdue il y a deux jours.

A 10h, il fait déjà 28°C. A 15h, nous cuisons mais sans avoir d'indicateur de température.

La végétation devient franchement méditerranéenne avec ses lauriers-roses, ses pittosporum, ses agaves, ses pins parasols et le jasmin à foison.

Dans toutes les villes traversées, le marbre était présent : mobiliers urbains et bordures de trottoirs, pour les villes, embrasures de portes et de fenêtres pour le particulier, sol pour l'église de Marina di Massa. Ayant beaucoup de mal à suivre la messe en italien, nous nous sommes laissés partir à regarder cette église de construction récente où le béton du gros-oeuvre, les vitraux en pavés de verre, le parement en granit des murs et le marbre du sol s'harmonisent très bien. Nous y avons vu aussi une représentation de la Cène, sculpture en marbre bien sûr, avec un vrai Judas qui fait la gueule et qui veut partir.

Ce soir, nous sommes logés à la maison du diocèse de Pietrasanta. Nous venons de visiter la cathédrale St-Martin, il duomo car il a un dôme. C'est impressionnant. Tout est en marbre : la façade, le sol, les piliers, les multiples autels, les bénitiers avec leurs poissons, les confessionnaux. Nous avons été impressionnés par la chaire à prêcher : socle monolithique, corps de la chaire d'un seul bloc et l'escalier d'un seul tenant.

Tous les murs sont peints en trompe-l'œil ainsi que les plafonds ; l'effet est surprenant.

Nuzeh vad deoh.

Bonne nuit.