76eme étape Abbadia a Isola - Siena 20km Une ville-musée

Nos 3 ospitalieri
Nos 3 ospitalieri

Avant le repas, hier soir, nous avons participé à une petite cérémonie émouvante à l'Ospedale. Dans tous les lieux d'accueil tenus par la Fraternité de St Jacques, les accueillants procèdent au lavement des pieds des accueillis avant le repas du soir (la cena).

Nicoletta restant à l'écart de la cérémonie, Monica et Simone (un homme) ont revêtu la cape de cérémonie de la Fraternité. Ils ont mis les chaises en cercle, préparé une cuvette et un pichet d'eau. Nous, les pèlerins, nous nous sommes assis. Et le rituel s'est déroulé pour chacun des 5 pèlerins.

Pendant que Monica lisait la prière :

- Au nom du Christ, nous t'accueillons dans le gîte de San Cirino et Giacomo. Que le repos te réconforte et te redonne la force de continuer ton chemin vers Rome. AMEN

Simone versait de l'eau sur le pied que le pèlerin lui présentait, l'essuyait et le baisait en signe d'humilité et d'accueil.

 

Nous avons ensuite chanté le bénédicité et mangé ce que nos hospitaliers nous avaient préparé.

Ce matin à 6h, ils étaient debout pour nous préparer le petit-déjeuner,

Marche matinale en bordure de champ
Marche matinale en bordure de champ

A 6h30 nous étions sur la route. Cap sur Sienne, Sienne que nous avons atteinte pour midi après une marche en sous-bois et dans la campagne. Ici les friches et les jachères d'hier ont cédé la place, sur les plateaux, à des belles cultures de céréales (blé, colza, tournesol, féveroles) dans des parcelles dépassant parfois les 20ha.

Nous avons suivi un canal creusé à la fin du XVIIIeme siècle. C'est en fait un canal de drainage pour assainir cette contrée qui était marécageuse. Le canal rejoint les deux flancs d'une colline par un tunnel creuser dans la montagne.

Et nous sommes arrivés à Sienne après avoir gravi une longue, longue côte. Les belles choses se méritent.

Un autre visage de la campagne toscane
Un autre visage de la campagne toscane
Encore un paysage toscan
Encore un paysage toscan
l'intérieur de la Cathédrale
l'intérieur de la Cathédrale

Ce qui marque, dans Sienne, c'est d'abord la hauteur des maisons et leur couleur terre cuite. C'est difficile à imaginer que la totalité d'une ville de cette taille ait pu conserver son caractère original médiéval avec ses rues étroites en pentes douces, ses maisons de 3, 4, 5 étages et sa collection d'églises et de palais.

Nous nous sommes précipités pour visiter la cathédrale (le duomo). Surprise ! Tout est payant ! On vend même des attestations de pèlerins aux touristes qui le demandent. Pas question d'entrer sans ticket.

Alors là, Jean-Jacques a eu une poussée de "calgon". En dépliant son credential et en montrant tous les tampons des lieux traversés, il a fait comprendre au gardien chargé de veiller à l'entrée et qui, pour cela, faisait très bien son travail, que tous ces lieux "timbrés" avec la timbra (le cachet), nous les avions vus librement sans payer.

Le gardien lui a proposé le cachet de la cathédrale qu'il a refusé méchamment.

- Non pas question d'avoir la timbra sans la visite du Duomo.

Le gardien a ouvert son portillon, et nous a fait passer et, sans rancune, nous lui avons fait timbrer nos credentials.

La vie de pèlerin est agréable, mais parfois le retour à la réalité pose des problèmes de compréhension.

Hélas nous n'avons pas de compétences archéologiques et historiques suffisantes pour pouvoir expliquer et décrire la cathédrale. Elle est impressionante, gigantesque et démesurément riche. Comme les Italiens n'ont pas connu de "Révolution Française" ils ont des merveilles fabuleuses à montrer

les maisons couleur terre-cuite
les maisons couleur terre-cuite
la piazza del campo où se déroule le Palio
la piazza del campo où se déroule le Palio

En nous dirigeant vers le refuge où nous sommes accueillis, nous avons traversé la piazza del Campo. C'est sur cette grande place aux bords incurvés qu'aura lieu mardi 2 juillet, le Palio de Sienne. C'est, en résume, une course de chevaux représentant chacun un quartier de Sienne. Si les cavaliers sont choisis par les quartiers, les chevaux de valeurs sportives égales sont tirés au sort. Dans cette course , à l'antique, sans selle, à cru, "de pelo", tous les coups sont permis, cravacher son cheval ou cravacher le cheval concurrent ou le cavalier concurrent. Il y a 3 tours de place. Le gagnant est le premier cheval qui franchit la ligne d'arrivée, même s'il a perdu son cavalier.

C'est une course assez violente, les associations de défenses des animaux s'élèvent régulièrement contre cette course qui est transmise en direct à la télé.

Mais le 2 juillet nous ne serons pas là pour voir.

Dés demain, nous reprenons la route.

 

 

Tostam a hram a dammigou.

Kenavo d'an oll.

 

Petit à petit nous approchons.

Au revoir à tout le monde.

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