25eme étape Clamecy - Vezelay 22 km Une sacrée colline

C'est une des journées des plus agréables que nous avons vécu aujourd'hui avec des passages dans des champs, en forêt, en sous-bois, avec des montées et des descentes.

Nous n'avons traversé qu'un seul village, Crai, un village désert. A la sortie, nous remarquons un vieux lavoir couvert avec une fenêtre en ogive. Le lavoir est alimenté par une source captée dans une cave voûtée sur laquelle passe la route.

Petite sieste en forêt

Il n'y a pas d'herbe, mais une petite couche de feuilles mortes fera l'affaire. Un poncho posé par terre en guise de tapis de sol, un sac en travers en guise d'oreiller, les pieds libérés de leur carcan de marque Salomon, les chaussettes ôtées pour qu'elles libèrent leur flaveur particulière et qu'elles reprennent un peu de fraîcheur : voilà les conditions idéales pour faire la sieste.

Imaginez maintenant la voûte céleste d'un bleu intense sans nuage ponctuée d'une myriade de taches d'un vert très tendre. Écoutez un oiseau qui pousse la chansonnette, un bourdon égaré qui volete près de vous. Sans vous en rendre compte vous basculez dans une sieste profonde et réparatrice.

Une mouche vous chatouille le nez, vous réveille :

- Hé ! Ça fait une demi heure qu'on dort. On ne va pas y arriver en restant dormir ainsi.

Que c'était bien ! Que c'était bon !

Au sommet de chaque colline nous scrutions désespérément. C'est à la sortie d'un bois que nous l'avons vue, la colline éternelle. La basilique Sainte Marie-Madeleine domine et la colline et la ville. C'est avec beaucoup de ferveur que nous nous sommes approchés de cette construction du XIIeme siècle, joyau de l'art roman.

Dans la basilique une guide originaire de Guingamp et qui connaissait partiellement le cantique "O rouanez karet an Arvor", nous a expliqué le tympan du narthex représentant la Pentecôte et non le jugement dernier. Elle nous a expliqué le chemin de lumière à l'intérieur de la basilique. Le 21 juin à midi, la lumière des vitraux latéraux éclaire à la perfection l'allée centrale, dessinant un chemin jusqu'à l'autel. Le 24 décembre, elle éclaire le hauts des chapiteaux.

Lors de notre passage dans la crypte devant les reliques de Ste Marie-Madeleine, nous lui avons présenté toutes nos intentions de prières.

Seule ombre au tableau : l'accueil.

D'habitude, quand les Le Floch arrivent, les boulangers ferment boutique. Ici ce sont les accueils pèlerins qui font défaut. Complet pour l'un, en travaux pour les autres.

Mais surprise !

Alors que nous nous reposions , on frappe à la porte. Michèle et Paul Quere de Paris et qui nous suivent sur le blog sont venus tout exprès nous saluer. Ils ont dû faire une véritable chasse à l'homme dans Vézelay pour nous trouver. Nous avons passé la fin de l'après-midi ensemble. Un grand merci à vous deux.

Nota : les parents de Paul ont tenu la poste de Plouhinec il y a une soixantaine d'années.