Le maquis de Saffre

Le 28 juin 1944, près de 2000 allemands et des centaines de miliciens attaquent les 300 maquisards réfugiés dans la forêt de Saffré. 

A 35 km au Nord de Nantes, un parcours d'une heure permet de revivre cet épisode de notre histoire. !
Le 6 juin 1944, Les alliés débarquent en Normandie. Le Canal de Suez est en feu. C'est un message venu de Londres qui donne l'ordre de mobilisation des maquis. 
Le 14 juin 1944, l'état major à Héric décide de regrouper une centaine d'hommes en vue d'un parachutage destiné à armer la résistance. 
Le 15 juin, Des groupes de Nort et Joué sont mobilisés à la Maison Rouge aux Touches, siège d'un groupe important. Dans la nuit du 16 au 17 juin, ils sont transférés en forêt de Saffré

Un terrain de parachutage

Du 20 au 27 juin, ils aménagent un terrain de parachutage sur la prairie de Gouvalous en lisère de la forêt de Saffré. Le parachutage est retardé en raison des conditions atmosphériques défavorables contraignant l'état-major à maintenir l'effectif sur place.

L'attaque

28 juin, près de 2000 allemands et des centaines de miliciens attaquent les 300 maquisards. La colonne allemande avait traversé le bourg peu avant 3 heures. Une demi-heure après c'était la bataille. Vers midi, les nouvelles parvenues au bourg révélèrent qu'une bonne partie des maquisards avait heureusement pu sortir de la forêt et que les cultivateurs leur préparaient des cachettes. Mais on savait que plusieurs jeunes étaient tombés. Il semble que beaucoup s'évadèrent par petits groupes. Enfin nombreux furent ceux qui se terrèrent jusqu'à la nuit et partirent à la faveur de l'ombre.

Le bilan

A la fin des combats, le bilan est de 13 tués, 27 condamnés à mort tués le lendemain à la Bouvardière, 2 prisonniers abattus à la prison Lafayette le 13 juillet, auxquels s'ajouteront 29 condamnés à la déportation. 
Les Allemands subissent des pertes et sont retardés. 
Malgré le coup sérieux porté par l'ennemi au Maquis, la résistance continue. Les Allemands sont sur leur garde. Les embuscades se multiplient.

Le parachutage

Les avions attendus ne sont, en effet, venus qu'après l'attaque (36 heures après) alors que l'ennemi était maître du terrain avec les miliciens. 
Six avions sont venus, un seul a parachuté Les Allemands ignorant le code (une lettre convenue qu'un seul officier français connaissait). Au matin du vendredi 30, les Allemands récupèrent les caisses et bidons parachutés dans le champ de blé du Pas-du-Houx. 
Les maquisards rejoindront les différents bataillons combattant sur la poche de Saint-Nazaire. 

      Source : Mairie de Saffre

Le sillon houiller de Basse-Loire

St Martin de Tours

la statue de St Martin près de la basilique
la statue de St Martin près de la basilique

Martin nait en 316 en Pannonie (actuelle Hongrie) dans une famille païenne. Son père, vétéran de l'armée romaine commande alors un corps de cavalerie de la garde impériale.Dès l'âge de 10 ans, Martin souhaite devenir catéchumène et consacrer sa vie à Dieu. Mais ses parents sont païens et Martin ne peut se faire baptiser sans leur accord. De plus un édit impérial ordonne à tous les fils de vétérans de s'enrôler dans l'armée afin de mener la guerre contre les Barbares. Fils d'officier, Martin sous le coup de l'édit de l'empereur Constantin. Il tente de s'y soustraire mais est capturé, enchaîné puis contraint de prêter le serment militaire à l'âge de 15 ans. Après avoir refusé le combat (l'église interdisait aux religieux de faire la guerre) Martin, libéré des obligations militaires, se rend auprès d'Hilaire, évêque de Poitiers. Ce dernier lui prodigue unes solide formation chrétienne et l'ordonne exorciste.


Le partage du manteau

Nommé officier à Amiens, Martin pratique avec ferveur la foi chrétienne. C'est là, aux portes de la ville, un jour de grand froid, qu'il rencontre le mendiant auquel il donne la moitié de son manteau. Il ne peut donner que ce qui lui appartient : un décret impérial oblige les officiers à payer la moitié de leurs effets militaires. La nuit suivante, dans son sommeil, le Christ lui apparaît vêtu de ce manteau : "Martin encore catéchumène m'a couvert de ce manteau". A la suite de cette apparition, Martin demande le baptême.

Le flottage du bois à Clamecy

en l'honneur des flotteurs de bois sur l'Yonne
en l'honneur des flotteurs de bois sur l'Yonne

Clamecy le pays des flotteurs de bois. Le flottage du bois. De 1549 à 1923, le flottage du bois dont le but était l'approvisionnement de Paris en bois de chauffage a été pour Clamecy et sa région une activité importante. L'utilisation de l'eau comme moyen de transport est connu depuis la nuit des temps mais le flottage à bûches perdues, liées ensemble pour former des trains de bois de 72m de long, est une technique spécifique à la région. Nous vous conseillons l'excellent lien http://lemorvandiaupat.free.fr/flotteurs.html

L'affouage

les bois sont entretenus et nettoyés
les bois sont entretenus et nettoyés

En marchant aux travers des bois et des forêts, nous avons remarqué des portions de bois marquées géographiquement par des traits de peinture, des portions allant de 200 à 400 m2. Nous avons vu aussi des portions de bois très bien entretenues, avec du bois de chauffage rangé en stères allignees, avec des branchages bien rangés, avec des arbres plus importants laissés sur pied.

Nous avons posé la question : de quoi s'agit-il ?

De l'affouage, nous a t'on répondu.

 

L'affouage est le droit de prendre du bois dans une forêt.

 

Le mot "affouage" date du XIIe siècle et vient du verbe d'ancien français "affouer" = chauffer, lui-même du latin "affocare". Le mot affouage est souvent utilisé comme synonyme de bois de chauffage, bois de feu.

 

Histoire

Sous l'Ancien Régime, les communautés rurales, surtout dans la moitié Nord de la France, en Wallonie, au Luxembourg, détenaient, en biens communaux indivis, des terrains, notamment des forêts et des pâturages. Certaines communes actuellement détiennent encore des forêts communales. C'est le cas de Saulx-le-Duc par exemple en Bourgogne, mais c'est souvent le cas pour des communes situées à proximité de forêts.

 

Les conseils municipaux de nombreuses communes forestières accordent à leurs habitants la possibilité de se procurer le bois nécessaire à leur chauffage domestique en le prélevant dans la forêt communale : c'est l’affouage.

 

Les volumes de bois concédés à l'affouage doivent être en rapport avec les besoins de l'affouagiste, c'est pourquoi le partage se fait surtout par feu (par foyer fiscal en fait). Le bénéficiaire ne peut vendre que le bois de chauffage qui lui a été destiné en nature (article L-145-1 du Code Forestier).

 

le bois de chauffage est mis en stères
le bois de chauffage est mis en stères

 

Règlement d'affouage

En France, le règlement d'affouage permet à la commune de préciser les règles de partage et de déroulement de l'affouage. Il comporte un certain nombre de prescriptions :

 

Mode de partage retenu qui peut être par feu, par tête ou mixte. En cas de partage par tête ou de partage mixte, le conseil municipal a la faculté de décider que, pour pouvoir participer au partage, il est nécessaire, au moment de la publication du rôle, de posséder depuis un temps qui n'excède pas 6 mois, un domicile réel et fixe dans la commune.

Mode d'exploitation : sur pied, ou façonné.

Conditions de mise en œuvre de l'affouage : inscription au rôle d'affouage, modalités de paiement de la taxe, attribution des lots, modalités de mise en œuvre de l'exploitation.

Protection du peuplement, des sols, des cours d'eau et de la voirie forestière.

La loi Grenelle II a clairement précisé en 2010 que les bénéficiaires de bois d'affouage délivrés en nature par les communes disposant de forêts ne sont pas autorisés à le vendre, ce qui est en contradiction avec les garanties constitutionnelles de la propriété privée et mènera certainement à partir de 2012 à des expertises judiciaires.

 

Les garants

C'est à raison de l'aspect communautaire de l'utilisation des produits des forêts communales que l'article L 243.1 du code forestier français, prévoit la désignation de trois garants lorsque le conseil municipal décide d'affecter une coupe de bois à l'affouage.

 

La désignation de ces garants confirme, en droit (et au plan symbolique), la solidarité qui est censée unir tous les habitants ayant droit à l'affouage : trois bénéficiaires de l'affouage solvables sont responsables civilement (la responsabilité pénale n'est plus reconnue depuis 2012) des dommages que les autres affouagistes peuvent causer à la propriété forestière communale lors de l'exploitation de leurs lots d'affouage. La commune peut alors demander des dommages et intérêts, soit à l'affouagiste responsable s'il est connu, soit aux garants.

 

L'exploitation

En France, pour les bois sur pied : Les agents de l'ONF réservent une partie des arbres, les fûts de grande valeur (bois d'œuvre) d'une part, les arbres conservés pour le peuplement d'autre part. Ces arbres sont marqués par une flache ou à la peinture. Les arbres et arbustes destinés à l'affouage représentent donc souvent le taillis. Les parts affouagères sont jalonnées avant le tirage au sort, ou les bois à exploiter sont numérotés. Les affouagistes coupent ensuite les arbres qui leur sont dévolus, en respectant le règlement d'exploitation déterminé en fonction des nécessités de la gestion de la parcelle (par exemple: Interdiction de brûler pour régénérer l'humus, ou à l'inverse obligation si la futaie réservée est destinée ensuite à une coupe immédiate). Ils rangent les bois coupés en stères, en séparant le bois de chauffage, seul soumis à la taxe, des charbonnettes et des bois morts.

 

Dans les parts affouagères, on distingue les houppiers et les brins : les premiers sont les résidus des coupes des bois d'œuvre (chênes, hêtres, ..) ; les seconds sont des arbres sur pied, mal conformés, trop proches de beaux arbres dont ils gênent le développement ou malades.

 

Le finage

la borne entre Dienay et Is-sur-Tille
la borne entre Dienay et Is-sur-Tille

En marchant entre Dienay et Is-sur-Tille, nous avons découvert cette borne au bord delà route. Elle nous a intrigués et nous nous étions promis d'en rechercher la signification.

 

Le finage, c'est l'ensemble des terres, aux limites imprécises jusqu'à l'époque moderne, nécessaires à la vie d'une communauté rurale : le finage englobe donc les jardins, les champs, les prés, exploités individuellement, les landes et les bois, utilisés collectivement. Le finage est l'élément d'unité le plus solide de la communauté villageoise, qui peut être par ailleurs morcelée entre plusieurs juridictions laïques ou religieuses.

On peut dire que c'est l'ancêtre de l'entité communale.

 

les écritures sur la borne
les écritures sur la borne

 

La borne entre Is-sur-Tille et Diénay marque le finage, ou frontière entre ces deux communes.

 

Sur cette borne de type moyenâgeux a été gravée, du côté d’Is-sur-Tille, les armoiries de la confrérie de saint Léger, établies en 1353, et du côté de Diénay, la crosse contournée de l’abbaye de Saint-Bénigne de Dijon.

 

Elle rappelle un procès datant de 1565 que les abbés de Saint-Bénigne, seigneurs de Diénay, avaient fait aux habitants d’Is-sur-Tille qui, malgré de multiples réclamations, laissaient toujours paître leur bétail sur le finage (leur terre).

 

La frontière retrouvée

L'objectif était de trouver la limite territoriale historique entre les deux communes.

C’est à l’initiative de Jacques Villand, membre de la Société d’histoire, que ce projet et la pose d’une borne ont vu le jour.